Votez Parti de l’égalité socialiste aux élections présidentielles du Sri Lanka !

Le Parti de l'égalité socialiste appelle les travailleurs, les jeunes et les pauvres des zones rurales à voter pour notre candidat, Pani Wijesiriwardena – notre symbole est la paire de ciseaux – lors de l'élection présidentielle du 21 septembre, afin d'exprimer leur soutien à notre programme et à la perspective de l'internationalisme socialiste.

Le candidat à la présidence du Parti de l'égalité socialiste, Pani Wijesiriwardena, s'adresse à la presse à Colombo, le 8 août 2024.

Seul le PES dit la vérité à la classe ouvrière et aux masses opprimées : les problèmes brûlants auxquels vous êtes confrontés – la pauvreté croissante, le chômage, l'aggravation des inégalités sociales et l'attaque contre les droits démocratiques fondamentaux – ne peuvent être résolus dans le cadre du capitalisme ou dans les limites de l'État-nation.

Cela vaut avant tout pour la guerre mondiale émergente entre puissances nucléaires. L'impérialisme américain a déjà déclenché des guerres sur deux fronts : contre la Russie en Ukraine et le génocide israélien à Gaza qui s'étend à tout le Moyen-Orient. À l'heure actuelle, il se prépare activement à ouvrir un troisième front contre la Chine, dans une tentative désespérée de consolider la domination mondiale des États-Unis.

Aucun des autres candidats n'a dit un mot sur le danger croissant d'un holocauste nucléaire pour l'humanité. Ils veulent maintenir les masses dans l'ignorance. Quel que soit le vainqueur des élections, il poursuivra, d'une manière ou d'une autre, la politique du gouvernement Wickremesinghe visant à intégrer l'île dans les plans de guerre de Washington.

Le PES, en tant que section sri-lankaise du Comité international de la Quatrième Internationale, collabore avec ses partis frères à la construction d'un mouvement anti-guerre unifié de la classe ouvrière internationale pour abolir le capitalisme et sa division du monde en États-nations rivaux, qui est la cause première de la guerre.

Nous luttons pour la mobilisation indépendante de la classe ouvrière, en ralliant les pauvres des zones rurales, dans un mouvement révolutionnaire visant à renverser le pouvoir bourgeois et à établir un gouvernement d'ouvriers et de paysans engagés à réorganiser la société selon des principes socialistes. Ce n'est qu'ainsi que les fléaux de la guerre, de l'austérité et de la dictature pourront être abolis.

Dans la lutte politique pour l'unification de la classe ouvrière, le PES s'oppose à toutes les formes de nationalisme, de communautarisme et de racisme. Nous préconisons l'établissement d'une République socialiste du Sri Lanka et de l'Eelam, dans le cadre de la lutte pour le socialisme dans toute l'Asie du Sud et au niveau international.

Les principaux candidats bourgeois à cette élection – le président Ranil Wickremesinghe du United National Party (UNP), Sajith Premadasa du Samagi Jana Balawegaya (SJB) et Anura Kumara Dissanayake du National People's Power (NPP) dirigé par le Janatha Vimukthi Peramuna (JVP) – ont raconté aux électeurs un tas de mensonges sur l'amélioration des conditions de vie des travailleurs. S'ils sont élus, chacun d'entre eux déchirera rapidement ses fausses promesses et imposera de nouvelles mesures sévères pour répondre aux exigences du capital financier international.

Tout en faisant aux masses des promesses qu'ils savent ne pas pouvoir tenir, tous ces représentants capitalistes rassurent les grandes entreprises et les investisseurs étrangers en leur garantissant qu'ils défendront leurs intérêts de profit. Tous trois se sont engagés à mettre en œuvre les conditions du Fonds monétaire international pour son prêt de sauvetage de 3 milliards de dollars. Ces conditions comprennent des coupes sombres dans les services essentiels tels que la santé publique et l'éducation, la privatisation/restructuration de plus de 400 entreprises publiques et la destruction d'un demi-million d'emplois dans le secteur public.

Le gouvernement Wickremesinghe a entamé le processus, mais l'essentiel des exigences du FMI reste à mettre en œuvre. Tous les discours du NPP/JVP et d'autres sur la renégociation de conditions plus favorables pour le prêt du FMI sont une escroquerie. Dans la pire crise capitaliste mondiale depuis les années 1930, le prochain gouvernement capitaliste du Sri Lanka n'aura pas d'autre choix que d'imposer de nouveaux et lourds fardeaux aux travailleurs, déjà durement touchés par la flambée des prix, les pertes d'emploi et le manque de services essentiels.

La classe ouvrière et les masses opprimées ne toléreront pas l'imposition de mesures d'austérité encore plus sévères. Nous avertissons que la réponse du prochain gouvernement sera inévitablement de recourir à des lois anti-démocratiques et à la police, à l'armée et aux escadrons de brutes pour réprimer violemment les grèves et les manifestations. Le virage vers des formes dictatoriales de gouvernement, déjà évidentes sous Wickremesinghe, ne fera que s'intensifier.

Le PES se présente aux élections pour préparer la classe ouvrière aux batailles de classe à venir. Ce faisant, il est nécessaire de tirer les leçons politiques du soulèvement, des grèves et des manifestations de masse de 2022 qui ont chassé l'ancien président Gotabhaya Rajapakse du pouvoir. Si le mouvement a révélé l'énorme force de la classe ouvrière, il a également mis en lumière ses faiblesses politiques. Les travailleurs et les pauvres qui protestaient ont été menés par le bout du nez par les syndicats et la fausse gauche tels que le Frontline Socialist Party (FSP) qui proclamaient qu'un «gouvernement intérimaire» comprenant le SJB et le NPP/JVP résoudrait tous les problèmes. Le résultat a été l'installation antidémocratique au pouvoir de Wickremesinghe et la dévastation sociale.

Une grève exigeant la démission du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo, Sri Lanka, jeudi 28 avril 2022 [AP Photo/Eranga Jayawardena]

Tout en cherchant à diriger le mouvement de masse vers le parlement et les partis d'opposition capitalistes, le FSP et d'autres partis de la gauche petite-bourgeoise s’opposaient amèrement au PES. Leur slogan «pas de politique» était avant tout une tentative d'exclure la politique socialiste révolutionnaire du PES. Défiant leur censure, le PES a continuellement fait campagne parmi les travailleurs en grève et en protestation, les jeunes et les pauvres des zones rurales pour un mouvement politiquement indépendant basé sur une perspective socialiste et internationaliste.

Les vagues successives de grèves et de protestations de ces deux dernières années ont été limitées, isolées et trahies par les syndicats agissant au nom des partis capitalistes qui leur sont affiliés. Nous mettons particulièrement en garde contre le rôle des syndicats dirigés par le JVP, qui ont non seulement joué un rôle de premier plan dans la trahison des grèves, mais qui ont également suivi le diktat du JVP de mettre fin à toute grève avant les élections afin d'aider le NPP/JVP à prendre le pouvoir. Quel que soit le vainqueur des élections, cela prouve que les syndicats du JVP réprimeront vigoureusement l'opposition au programme du FMI, alors que le NPP/JVP cherche à prouver sa valeur à la classe dirigeante.

Le FSP jouera également un rôle politique immonde en tentant de faire dérailler l'opposition des travailleurs, des jeunes et des travailleurs ruraux. Son principal membre, Nuwan Bopage, se présente comme le candidat de l'Alliance pour la lutte populaire (PSA) : un regroupement opportuniste de la fausse gauche. Son manifeste est une autre version de la double étape réactionnaire stalinienne : d'abord une alliance avec la bourgeoisie «progressiste» pour les tâches immédiates, et seulement dans un avenir lointain, la lutte pour le socialisme.

Comme l'a démontré Léon Trotsky dans sa théorie de la révolution permanente il y a plus d'un siècle, dans des pays comme le Sri Lanka, il n'y a pas d'aile «progressiste» de la bourgeoisie engagée à défendre les droits démocratiques et sociaux : tous sont profondément hostiles à tout mouvement de masse de la classe ouvrière. Aujourd'hui, dans le monde entier, y compris aux États-Unis, les classes dirigeantes se tournent vers l'autocratie et le fascisme. Le résultat d’un appui aux partis bourgeois «progressistes» inexistants par le PSF en 2022 a été Wickremesinghe. Dans tout nouveau soulèvement, nous avertissons que la voie politique préconisée par le PSF mènera à bien pire.

Comme elle l'a fait dans toutes les crises passées, la classe dirigeante sri-lankaise et ses partis auront recours au racisme cinghalais, dirigé contre les Tamouls et les musulmans, dans le but de diviser la classe ouvrière. Le PES appelle la classe ouvrière à rejeter catégoriquement ce poison politique. Les masses au Sri Lanka ne peuvent pas se permettre d'être entraînées dans une nouvelle guerre fratricide de 26 ans qui a dévasté l'île et a fait des centaines de milliers de morts et beaucoup plus de blessés et de mutilés.

Le PES et son prédécesseur, la Ligue communiste révolutionnaire, s'opposent depuis longtemps à la guerre raciste contre les Tamouls et défendent les droits démocratiques des Tamouls et des musulmans. Mais nous nous opposons également à la politique communautaire des élites tamoules qui, dans le cadre des élections actuelles, est particulièrement infâme. Alors que les travailleurs tamouls et les travailleurs ruraux souffrent aux côtés de leurs frères et sœurs cinghalais et musulmans, la myriade de partis capitalistes tamouls – ITAK, PLOTE, TELO, EPRLF, TPNA et autres – quelles que soient leurs différences tactiques, n'ont qu'un seul objectif : supplier le prochain gouvernement de Colombo et faire pression sur lui pour qu'il accorde davantage de pouvoirs et de privilèges aux élites tamoules, aux dépens des travailleurs tamouls.

Contre tous les partis de l'establishment politique bourgeois et leurs agents de la fausse gauche et des syndicats, le PES appelle les travailleurs à s'engager de manière indépendante sur une nouvelle voie politique pour défendre leurs droits démocratiques et sociaux.

Créez des comités d'action sur chaque lieu de travail, dans chaque usine, dans chaque plantation et dans chaque quartier, de manière totalement indépendante de tous les partis capitalistes et de leurs syndicats ! Contribuez à la formation de comités d'action parmi les pauvres des zones rurales pour lutter aux côtés de la classe ouvrière !

Le PES du Sri Lanka a déjà commencé à créer des comités d'action dans le cadre de la campagne du CIQI visant à construire l'Alliance ouvrière internationale des comités de base afin d'unifier la classe ouvrière dans le monde entier.

Le PES avance les revendications suivantes :

  • Non à l'austérité du FMI ! Il faut répudier toutes les dettes étrangères !
  • Nationalisons les banques, les grandes entreprises et les plantations sous le contrôle démocratique de la classe ouvrière !
  • Plaçons toutes les entreprises d'État visées par la privatisation sous le contrôle démocratique des travailleurs !
  • Subventions et programmes sociaux pour les agriculteurs ruraux et les personnes dans le besoin !
  • Pour l'unité de la classe ouvrière ! Non à toutes les formes de communautarisme et de nationalisme ! Défendons les droits démocratiques de tous les groupes défavorisés !
  • La présidence exécutive doit être abolie!

Si le PES se présente aux élections pour promouvoir son programme socialiste et internationaliste, nous rejetons l'illusion fatale selon laquelle la classe ouvrière peut faire avancer ses intérêts par le biais du parlement et de l'État capitaliste. Les travailleurs ont besoin de leurs propres organisations pour formuler et mettre en œuvre un plan d'action afin de lutter pour leurs intérêts de classe en opposition aux intrigues et aux plans de toutes les factions de la bourgeoisie.

Au cours du soulèvement de 2022, le PES a lancé l'appel à un Congrès démocratique et socialiste des travailleurs et des masses rurales, composé de délégués démocratiquement élus par les comités d'action des travailleurs et des pauvres des zones rurales. Cet appel revêt une urgence brûlante aujourd'hui. Si la classe ouvrière laisse l'initiative politique entre les mains de la classe dirigeante et de ses partis, il ne peut en résulter qu'un désastre.

Si vous êtes d'accord avec notre programme, agissez maintenant.

Votez pour le PES et notre candidat Pani Wijesiriwardena pour montrer votre soutien politique !

Le vote est important mais ne résout rien en soi. Commencez à créer un comité d'action là où vous vivez ou travaillez ! Contactez le PES si vous avez besoin d'aide politique !

Si vous êtes un jeune à l'école ou à l'université, adhérez au Mouvement international des jeunes et des étudiants pour l’égalité sociale (IYSSE) ! S'il n'y a pas de groupe là où vous êtes, contactez l'IYSSE pour en créer un !

Étudiez notre histoire et notre programme et lisez le World Socialist Web Site afin de vous éduquer et d'éduquer d'autres personnes sur le plan politique pour les batailles à venir !

Avant tout, prenez la décision de devenir membre du PES et de le construire en tant que parti révolutionnaire de masse de la classe ouvrière, dans la lutte pour un gouvernement ouvrier et paysan et des politiques socialistes !

Contacter le PES :

Téléphone/WhatsApp : +94773562327

Courriel : wswscmb@sltnet.lk

(Article paru en anglais le 19 septembre 2024)

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